samedi 10 août 2013

Il était une fois ... un départ.

Un nouveau départ.
Encore un.
Toujours un.
On ne cesse jamais de bouger.
Cette fuite déguisée, déguisée en soif de tout voir.
Fuite du monde qu'on connaît.
Vers un autre monde, d'autres gens, d'autres paysages, d'autres langues.
D'autres problèmes.

Je m'avance vers le comptoir.

Un billet.
Ma collection qui s'enrichit de jour en jour,
à jamais peuplée d'étranges destinations.

"Le bout du monde, s'il vous plaît."

Le bruit des adieux et des retrouvailles me déchire.
Seule, je voyage pour découvrir un endroit où on m'acceptera,
où on me reconnaîtra.
Un endroit où l'errance sera reconnue,
où les gens vivront nus.
Où j'aurai ma place.


Un avion, encore un.
Et, la prochaine fois,
si prochaine fois il y a,
bateau ? train ?
... Pieds ?


Le bruits de mes pas résonne à mes oreilles comme une promesse tellement lourde,
comme une plume qui s'envole,
comme une couleur.


Cette fois-ci, trouverai-je l'endroit que je cherche ?
Existe-t-il seulement ?
Est-ce une chimère que je poursuis ?
Qu'importe, j'ai un but, je le poursuis.
Keep walking.
Avance, toujours plus loin.
Ne t'arrêtes pas, ce n'est pas le moment, pas maintenant.
Cette petite voix, qui depuis tant de temps me dit d'avancer,
qui me donne la force de continuer,
même dans les moments les plus durs.


L'avion qui vole me donne le sentiment d'être libre,
et en même temps enfermée dans cette cage.
Les nuages flottant en-dessous ressemblent à une marée de coton,
j'ai envie de sauter.


Je laisse dériver mes pensées.
Je cherche encore et encore ma raison de vivre.
L'aventure ?
Une passion me serre le coeur.
Le souvenir d'une enfance éclaboussée.
Éclaboussée ... mais de quoi au juste ?
Peu m'importe à présent.
Ma direction.
Ce qui me pousse à avancer toujours plus loin ...
La même envie qui a pris Christophe Colomb ?


Je ne peux pas m’arrêter à un endroit,
ne plus bouger.
Me poser trop longtemps, c'est une sieste ratée.
Je ne peux pas stopper et savoir que je rate tout.


Alors je continue mon trajet.
Prochaine escale ... la fin.


















mardi 19 juin 2012

Tempête de mots.




















Je vais,
seule,
je m'endors dans les recoins de pénombre
qui peuplent mon cerveau
et les alentours de la folie.

La cartographie n'existe plus,
tout s'embrouille sur ce chemin,
mais j'avance.

Et je respire plus fort que vous,
et je me perds,
mais je persiste.

Car je sais,
si je n'avance pas,
je recule.

Mon passé est trop sombre
pour que j'y vois quoi que ce soit ;
et j'avance.

La démographie se ralentit,
et j'attends le calme plat dans mon cerveau.

Tempête de mots,
car,
il avait dit.

Et j'aime le silence des mots qui me caresse la joue,
et j'aime le bruit des mots qui souffle dans mes oreilles.

J'avance,
droit devant moi,
dans le brouillard humide de l'affection contemporaine,
dans la nuit lumineuse des rêves élégants.

Je recule dans l'ombre soudaine,
sublime,
et merveilleuse.

Car l'impulsion n'est pas infinie,
et le moment donné est aimanté comme un frigo vide.

Tu déplafonnes un amour sans fin,
et la nuit de pleine lune calme une diapositive enragée.

Une surproduction de chemins,
qui me poussent à m’ensabler.
et à mourir.

Je marche devant moi pour trouver la tentatrice d'un déroulement égaré qui dort sans diminuer dans les forcenées d'une inconséquence chagrine.

Un dictionnaire ordinaticien m'accompagne dans mes démarches douteuses et sans issue.

Un agnelet élégant marche à mes côtés, il dort.

Je marche.

J'avance dans un monde qui n'existe pas, qui n'existe plus.
Car il s'est transformé, et maintenant la brume l'envahit.

Et je m'arrête, et je contemple, et je me tais.




mardi 12 juin 2012

Sublimissimes sentiments.


Je sais pas.
Je suis timide, un peu, beaucoup, passionnément .... et du coup je veux pas.

Tu me laisses, dis ?
Tu me laisses mourir en paix ?

Pace, la paix.
Fous moi la paix.
Lâche-moi !

Vivre, je t'aime ?
Mais pourquoi ?

Pace.

La paix ! La mort !

Des mots pour dire.
Pour mourir.

Si un jour tu croises un triangle équilatéral, alors tu pourras lui dire que ses angles sont égaux.

Mourir, puis vivre.
Vivre, puis mourir.

Laisse-moi ...
Laisse-moi, te dis-je !

Pace.

Mort.
Mourir.
Mortel.

Paix, et, étrangement, amour.

Deux mots.
Pour dire, et mourir.

Pace.

Meurs en paix !
Laisse-moi !

Car je t'aime paisiblement;
Et la paix, et la mort, et l'amour, et l'espérance.

Espérer aimer en mourant.
Espoir de paix morte.

Mourir en désespérant.
En pleurant d'amour,
Paix sur ton âme
Et vie, et mort.

Espoir de mourir.

Pace.

Je t'aime, ma mort.
Mon amour.
Ma vie.
Ma paix.
Mon espoir.

Pace.

Laisse-moi aimer la paix mortellement et sans espoir.

Pace.

Vita.

Vita, vita, vitam, vitae, vitae, vita.

Vie, vital, vivant, vivre, mourir.

Espoir, et mort.

Mourir d'espoir.

Laisse-moi mourir en espérant aimer la paix.




jeudi 24 mai 2012

les yeux fermés ...

fermer les yeux.
et ressentir.
sans la vue.
odeurs, bruits, et sensations.

les yeux fermés,
un monde ...
explosion.
et tout disparaît.
et tout se recréé.
et tout recommence.


les yeux fermés,
quelqu'un ...
souvenir.
et un nouveau visage.
et de nouvelles envies.
et de nouveaux oublis.


les yeux fermés,
tout le temps ...
j'espère.
et parfois.
et pourquoi ?
et tout change.


les yeux fermés,
à nouveau ...
un rappel.
et seulement.
et une  fois.
et je t'aime.


les yeux fermés,
un visage ...
une fois.
et à nouveau.
et un monde.
et souvenir.



les yeux fermés,
je t'aime...
disparais.
et recommence.
et créé.
et invente.


les yeux fermés,
une surprise ...
un mot.
et c'est tout.
et c'est moi.
et c'est pourquoi.


les yeux fermés,
tout recommence ...
encore.
et une surprise.
et un monde.
et un visage.


les yeux fermés,
ton monde change
et évolue.
tais-toi,
admire,
de l'interieur.
ressens.








jeudi 3 mai 2012

Le voyageur.



Je me baladais sur la terre,
et j'ai vu,
quelqu'un qui ne bougeait pas.

Il m'a dit,
tu marches, tu voyages,
mais ...
où vas-tu vraiment ?

Que t'apporte
la connaissance de chaque lieu,
si tu le connais seulement
de l’extérieur ?

Regarde-moi,
je suis ici,
tu vois,
et je n'en bouge pas.

Je suis ici,
et cet endroit,
je le connais parfaitement.

Et cette connaissance,
elle m'apaise intérieurement.

Vois-tu cette pierre ?

Pour toi,
c'est juste une pierre,
avec un peu de mousse.

Moi,
quand je la regarde,
j'en vois les détails,
si petits soient-ils.

Toi,
qui ne connait rien d'ici,
vois-tu cette fourmi,
qui grimpe,
rapportant une graine chez elle ?

Vois-tu le brin de fleur qui pousse,
les racines dans ce petit bout de mousse,
les pétales pas encore complètement ouverts ?

Vois-tu cette ombre sur le sol,
qui a la forme d'un oiseau ?

Et dans ce lac,
devant moi,
vois-tu les poissons qui nagent,
qui discutent,
et s'embrassent ?

Vois-tu,
dans cet arbre,
le nid de l'oiseau,
rempli de plumes,
pour l'accueille de ses oeufs à venir ?

Et cette empreinte,
dans le sol,
celle d'un lapin courant à la rencontre de sa belle ?

Ressens-tu,
comme moi,
la beauté de cet endroit ?

Peut-être vois-tu des merveilles,
mais moi,
j'ai endroit à moi,
que j'aime et connait,
et,
lorsque je serai vieux,
je saurai où aller,
pour mourir en paix.

Voyage,
mon petit,
voyage,

Mais,
lorsque tu seras plus vieux et que tu seras trop fatigué pour bouger,
peut-être regretteras-tu de n'avoir pas un petit bout de planète,
que tu aimes et connait,
pour t'accompagner dans tes dernières années ...


Je suis parti.

J'avais,
en tête,
une multitude d'odeurs,
de langages,
de couleurs,
de lieux,
et je me suis dit :
hop !
chaussures,
bagages,
avion !
un dernier tour du monde,
et je rentre à la maison.










lundi 12 mars 2012

Vacances enneigées

  Ski de fond => skating


  Une montée, une nouvelle. La ressemblance est frappante : de la neige blanche, des arbres sur les côtés de la piste, un virage suivi d'une ligne droite suivie d'un virage suivi d'une ligne droite suivie d'un virage ..... et de temps en temps, un skieur qui descend, ou qui monte.
  Le geste aussi est quelques peu monotone. Un ski lancé sur le côté, bâton, l'autre ski, re-bâton .... Mais répété en boucle, il épuise. 
  Cette piste pourrait être comparée à des montagnes russes, avec bien sûr "un peu moins" de dénivelé. Ca monte, ça descend, ça monte, ça descend .... On en vient à ne plus penser à rien, à laisser le corps suivre son instincts, c'est à dire lancer un ski, pousser sur le bâton, lancer l'autre ski ....
  La fatigue prend le dessus sur le reste des sensations, côte à côte avec la soif, qui se fait de plus en plus importante. L'équilibre est remis en question : une chute, accueillie avec bienvenue, la neige dans le cou rafraîchit et fait tant de bien ... On en profite, on sort une bouteille. Le départ sera difficile, la motivation n'est plus là.

  Préparation psychologique au redémarrage.

  La fatigue n'est qu'un état aléatoire de l'âme, on peut lui faire abstraction. 


  Et hop ! On repart, et hop le ski, et hop le bâton, et hop le ski .......

  Arrivé en haut, il le faut bien, il y a une descente. Ah, les descentes en ski de fond ! On se croirait au jardin d'enfant pour ski de piste, "Allez les loulous, continuez comme ça vous aurez la médaille du piou-piou !". en ski de fond, les descentes c'est chasse-neige, jambes tendues dans une position qui rappellerait le schuss, les bâtons pointés dans n'importe quelle direction. Pas du tout la honte !

  Douche du soir, ô douche ! Comme tu es désirée, en ce moment où je baigne, oui, mais dans la sueur, où je transpire de chaque petite partie de mon corps, ou l'idée d'un déodorant me fait presque saliver (enfin pas à ce point je vous rassure mais presque) !

  Par pitié, une boule de neige dans la tête !
  De la neige dans le coup, ô bonheur ! ça fait du bien .....
  De l'eau, oui, de l'eau, quel bonheur ....

  Je regarde la montagne de l'autre coté de la vallée, et me dit que je suis bien petite par rapport à elle.
  Je regarde le ciel, et vois la lune.
  Je regarde la forêt, et pense à tous les petits lutins qui se cachent à l'intérieur.
  Je regarde la piste de ski de piste de l'autre côté de la vallée, et tente d'apercevoir les skieurs.
  Je tombe, et me dit que j'aurais dû regarder la piste au lieu d'admirer le paysage. J'aurais pu éviter ce bloc de glace, en plein sur la piste.



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  Ski de piste


  Dans le télésiège.
  Une sorte d'explosion. Un gros crac, poum, bing, patatra, pouf, boum, plaf, dans le genre un peu feu d'artifice, mais bruyant. CRAAAAAAAC ! PAAAAF ! ET BOUM !
  On a rien vu, mais c'était bien une avalanche.







mardi 14 février 2012

Bouts de Lyon

Un week-end à Lyon, et des bouts d'images et de mots rapportés :

 (Je sais, la qualité de l'image n'est pas très bonne, mais il faisait hyper froid et j'ai du enlever mes gants pour prendre des photos, donc j'avais hyper froid aux doigts !)


Le goût des pralines rouges
Un repas au "Ninkasi"
Du chocolat, de la cuisine
Une musique, reprise tout le temps
Des rires
Des polaires, des pulls
Des couvertures et des radiateurs
Des histoires
Des répliques cultes